par Michel Lebel
D'abord, je vous avais promis de vous montrer ma fameuse boîte de tansport pour mon vélo. Un chef d’œuvre de conception, venant de Vancouver.
Roulettes parfaites et, la trouvaille, c'est que les roues sont fixées au cadre avec un quick release. Très solide. La preuve, qui a failli provoquer une crise cardiaque à Jacky: dans le pire parcours qu'on a eu, avec des tonnes de camions, en Roumanie, la dite boîte, attachée sur le toit d'un des véhicules, eh bien s'est détachée et a fait un vol plané et un atterrissage quasi parfait, à la Robert Piché, entre 2 passages de camions ! Seulement une petite cassure dans un coin !
Pour le retour, un parcours en autobus depuis Sofia. Autobus avec une grande remorque à vélos, digne des tours professionnels, suivi des 3 camions de la fédé partent ensemble pour un trajet de 2500 kms de Sofia à Lyon en France sur 2 jours. Juliette et moi quitterons à Venise.
Eh bien tout ce qui devrait être ordinaire ne l'a pas été. Sachez d'abord que les Français (sauf rares exceptions) ne parlent pas anglais, incluant les 2 chauffeurs.
Or, à l'entrée en Serbie, le chauffeur répond NON à la demande de fouiller une valise. Résultat : une grosse controverse. Et comme notre traducteur officiel (Paul McKenzie) est rendu en Angleterre, je suis sur le cas.
Ils sont autorisés à fouiller et il manque un papier vert INTERBUS. La galère ! (expression française). Sont pas gentils, et selon Bernard, ils n'aiment pas les Français qui ont condamné Milosevic au tribunal de La Haye. Big problem qu'ils disent. Jacky suggère de rentrer à vélo. Moi je dis qu'on sera mûr pour la prison.
Finalement Jacky appelle l'ambassade et, à 30 minutes d'avoir le papier, le chef me convoque avec le chauffeur, il faut payer la taxe !!! Plus de papier vert!!!. Le coût, 25 euros, comptant, et juste en papier. Heureusement on trouve un 20 et un 5 chez les passagers de l'autobus. Allez comprendre.
On repart, 1h30 de perdue, et la dame super-bête nous souhaite bon voyage avec un "DONT COME AGAIN"!
Je garde profil bas, pas de photos, mais non je ne reviendrai plus jamais en Serbie.
En Croatie, les Serbes ont dû appeler leurs confrères, la même chose mais il nous manque un papier blanc. Ici ils se sont repris sur le montant : c'est 5 jours d'attente ou 500 euros ! Les chauffeurs n'ont pas eu le choix de payer.
Nous entrons vers minuit en Italie et Juliette et moi prenons un taxi affrêté pour notre hôtel à Venise. Suivra une semaine de visites de Milan, Bellagio et Venise, où Micheline, ma conjointe, vient nous rejoindre.
Après près de 3000 km, ça complète donc la partie Europe de l'Est. En 2024, si Dieu le veut, en partant de Sofia, nous passerons la frontière avec la Grèce, visiterons Athènes et les sites d'Olympie, puis passage en bateau dans le talon de la botte italienne, puis Rome, Florence et retour en France jusqu'à Paris où, à la veille des Olympiques, nous serons accueillis pour les festivités du 100e anniversaire de la Fédé.
Un dernier mot important pour souligner l'apport extraordinaire des 6 bénévoles. En voici 3.
Ils travaillent toute l'année avec le chef Jacky pour préparer cette expédition. Ils ne traînent pas durant la journée car ils doivent s'occuper de tout pour nous qui pédalons, et se farcir les 2500 km de conduite dans les camions comme les chauffeurs. Chapeau très bas.
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