Vél'Europe 2023, Jour 25 : Craiova - Pitesti, 125 km

par Michel Lebel

Journée de galère (ça veut dire qua ça a mal été) sur les 125 km.

D'abord de Traiova on a dû traverser la ville et en sortir avec la trafic. Puis la route de Traiova à Budapest, eh bien c'est une 2 voies jouxtée à une autoroute en construction. Mais voilà, elle n'est pas encore construite. Voilà donc les horreurs de la circulation, sans parler des camions.

Nous avions un accotement d'un pied de large.

J'ai même tenté l'autoroute en construction.

Pour aboutir là.

Donc mûr pour revenir.

Et c'est sans parler de l'orage qui nous est tombé dessus en matinée.

Moi qui voulait rouler pépère, seul, et prendre des photos. On reçoit un appel whatsapp nous enjoignant de rouler en petits groupes à cause des dangers de la circulation. Pas de chance.

Élaborer un trajet c'est toute une tâche quand on joue avec le petit bonhomme de Google Map afin de voir si la route en est une de grande circulation ou non, et si elle est pavée. Cependant je ne comprend pas qu'avec les ressources de la Fédération française de cyclotourisme qu'on n'ait pas demandé un avis aux ambassades concernées avant d'engager 46 cyclos sur une route aussi dangereuse. L'hôtelier n'en revenait pas qu'on ait parcouru cette route.

Pensant que le ravito était au 63e km (il était au 73e), j'ai appelé Jacky pour dire que je l'avais dépassé et que je mangerais dans un dépanneur (une superette, pour les Francais, les Québécois connaissent). Fait troublant: les dépanneurs ont le droit d'avoir des machines à sous. N'en parlez pas à M. Bouchard, de Couche Tard. Une bonne idée, qu'il dira. À noter aussi qu'en Roumanie, en Serbie et en Croatie il est permis de fumer dans les restaurants. Inconcevable, ou bien c'est le lobby? J'ai donc finalement joint un groupe pour finir la journée et rentrer à l’hôtel, au sifflement des centaines de camions qui nous ont dépassés.

PORTRAIT
Gérard Duru, de France


photos : Michel Lebel

Gérard est une phénomène en soi. Une année de vélo pour nous, au Québec, c'est 5000 km, mais pour lui c'est 20,000 km. Il faut dire qu'ici ils roulent à l'année, mais quand-même, et il fait ça depuis 20 ans. Et encore à 79 ans.

Il a fait 12 fois la distance mythique Paris-Brest-Paris, une folie de 1200 km, à faire en moins de 90 heures, et il le fait pour la dernière année, cette année, qu'il dit.

Cette épreuve a lieu tous les 4 ans, et je dirais qu'il y'a plus de cyclistes dans notre groupe qui l'ont fait que ceux que ne l'ont pas fait.

Sur ce tour Gérard ne roule pas (sauf dans les journées de congé, il fait un petit 150 km). Il est chauffeur pour rendre service à son ami Jacky.

Ses faits d'armes sont d'avoir fait Paris-Pékin en 2008, puis Pékin-Londres en 2012 avec la Fédération française de cyclotourisme, et aussi le Cap Nord en Norvège.

Comme il a déjà bourlingué tous les pays que nous traversons, son coup de cœur est les Portes de Fer, les tunnels que nous avons traversés le long du Danube. Il compte continuer à assister Jacky tout au long des 6 années du Vél'Europe afin que Jacky puisse terminer ce qu'il a commencé.

J'ajouterais qu'en plus d'être excellent mécano, il est éminemment sympa (évidemment les Français coupent le -tique).


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