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Je suis allé faire mon test de COVID-19 aujourd’hui. Je devrais recevoir les résultats d’ici demain soir ou mercredi (quoiqu’il y aussi la possibilité que cela prenne 4-10 jours ouvrables, je vous épargne les détails).
En chinois, pour parler de crise, on utilise l’expression «Wei-ji», transcrit avec deux caractères, dont le premier signifie «danger» et le second «opportunité», ce qui suggère qu'il y a toujours une opportunité dans chaque crise.

Pour moi la COVID, ça toujours été les deux: un grand danger, mais aussi une formidable opportunité de nous réinventer. Aujourd’hui, pris dans une chambre d’un motel miteux ontarien, je le pense toujours. Je le pense sur le plan individuel et collectif.
Sur le plan individuel, le COVID a été à la fois une bénédiction et une malédiction pour mon projet de traverser le Canada. Une opportunité, car la pandémie réduit le trafic automobile sur les routes, et parce que je savais que mon projet aurait une meilleure couverture médiatique (parce que le public est saturé des nouvelles sur la COVID), parce que l’on observe une explosion de la pratique du vélo avec la pandémie.
Aujourd’hui, je me rends compte encore une fois qu’il y a une opportunité énorme pour moi de revoir la trajectoire de mon périple. À force de me donner corps et âme pour la campagne, j’ai passé proche de m’épuiser. Jour après jour, je pédalais 10h puis je passais en moyenne 2h30 à préparer le campement et 1h30 sur mon cellulaire pour assurer une présence sur les médias sociaux et joindre les médias. Mes jours de repos n’en étaient pas vraiment, alors que je prenais l’essentiel du temps prévu pour me reposer pour parler aux médias et à préparer le contenu pour mon blog. Ma mise en isolation dans les prochains jours me servira à reprendre enfin mon souffle.
Devant chaque crise, il faut se demander qu’elles sont nos opportunités. C’est aussi vrai collectivement. Depuis le début de la pandémie, beaucoup d’entre vous ont fui les transports en commun trop dangereux en temps de COVID pour vous déplacer en vélo. D’autres, toujours à deux roues, ont voulu se remettre en forme avec le temps qu’il avait gagné lors du confinement. Toutes ces raisons font qu’on assiste maintenant à un boom de la pratique du vélo. Pourquoi en arrêter là? Et surtout, il faut s’assurer que les villes appuient ce boom en donnant les bonnes infrastructures aux nouveaux cyclistes.
Je crois que l’inventivité et la solidarité humaine est plus forte que les épreuves que nous pouvons rencontrer collectivement et individuellement. Je suis curieux, au-delà des difficultés que la pandémie a pu nous causer, avez-vous trouvé des opportunités à saisir lors de la pandémie? »
Louis-Joseph Couturier
sur facebook, le 28 décembre vers 19h00
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