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Vous avez été nombreuses et nombreux à m’envoyer des encouragements pour passer à travers ce moment stressant. Merci! Ça fait chaud au cœur.
Certain.e.s m’ont même proposé de m’aider à payer les frais de quarantaine. Je ne dis pas non à l’offre. Demain j’irai me faire tester. Si le diagnostic s’avère positif, cela voudra dire encore quelques jours en motel, qui viendront faire exploser mon budget d’expédition. En bref, je vais attendre le résultat de mon diagnostic pour accepter votre aide monétaire directe.
Je dois avouer aussi que certains commentaires dénotaient un manque de compréhension de la COVID. Je ne suis pas expert en santé et l’information que je donne ici ne se substitue pas à un professionnel de la santé. Toutefois, il est certain que même si je ne me sens pas malade, j’ai un symptôme notable de la COVID: la perte de l’odorat, sans un nez bouché. Je reste donc un danger potentiel pour la santé publique en sortant de ma chambre.

Selon les chiffres officiels, plus de 8% des patients de la COVID ont besoin d’être hospitalisés et de ce nombre 20% vont en soins intensifs.. Ce n’est pas tant le virus qui est dangereux, mais le poids qu’il fait peser sur nos systèmes de santé.
Donc, même si je me sens prêt à reprendre la route, je ne me sens pas prêt à contribuer à la mort d’un grand-papa ontarien ou à un cancéreux qui verra sa chirurgie annulée parce que les hôpitaux sont trop pleins. Il en va de même pour changer pour un Airbnb ou, pire faire affaire, avec Warmshower. Je reste où je suis. C’est la chose à faire, point.
Également, je ne peux pas compromettre ma santé individuelle. La perte de l’odorat est un pré-symptôme commun de la COVID. Il est un indicateur de la COVID plus fiable que la toux chez les personnes jeunes et en santé comme moi. Si je devais développer des symptômes plus graves, il se pourrait que je le fasse au milieu de la route à -15°C (ou moins) ou pire dans ma tente au milieu d’un banc de neige. On repassera pour ce qui est d’assurer ma sécurité.
Je passerai la journée à dévorer un bon livre. Je me dis que souvent il ne sert à rien de lutter contre ce qui ne peut être changé. Mieux vaut se reposer et refaire des forces pour la route, qui viendra très bientôt, je l’espère.
Merci pour votre support »
Louis-Joseph Couturier
sur facebook, le 27 décembre vers 9h42
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