À Toronto, 1694km de Gaspé et 4440km de Vancouver

“Le voyage commence là où les certitudes s’arrêtent”.

J’aimerais beaucoup vous envoyer des photos de forêts boréales enneigées et de routes effacées par les blizzards, mais ce ne serait pas être fidèle à la réalité de mon voyage.

Avant de partir à la grande aventure, on a toujours quelque chose en tête. On se dit: “ce sera comme ci et je rencontrerai tels problèmes et je ferai telles expériences incroyables”. Et puis la vie a une façon particulière de bien se foutre de notre gueule. Elle nous met dans les situations les plus irréalistes.

Alors que je croyais aller rencontrer des contrées lointaines et sauvages, me voilà à Oshawa en bordure de Toronto: la capitale du développement aesthetic tourné vers l’automobile. Des kilomètres et des kilomètres de boulevards affreux où le cycliste n’a d’autres choix que de partager le trottoir avec de rares piétons fâchés à juste titre. Je me suis dit toute le journée: quand est-c’est que nos villes sont devenues aussi laides? Et ces deux Tim Hortons face-à-face devant un boulevard à 6 voies: comment faire plus canadien?

J’ai parfois l’impression étrange de faire un trip psychédélique avec ce voyage tellement la réalité est trop différente de mes attentes. Par exemple, en ce moment j’écris ces lignes dans une yourte au centre ville de Toronto. Hier, les sentiers se sont perdus sur une plage du lac Ontario. Je me retrouvais soudainement à Cayo Coco (30°C en moins). Dans ma tête j’entendais sans cesse Jean Leloup me répéter: “Jamais je n’oublierais cette journée sur cette plage du lac Ontario”.

Ce voyage est pour le moment une suite de moments inusités. Je pourrais certes résister et me dire: “mais ce n’était pas ça qui était planifié!”, mais je sais très bien qu’il ne sert à rien de contrôler le courant de la vie. La meilleure chose à faire est de relaxer et d’apprécier le spectacle alors que la vie joue à devenir un sac de surprises. »

Louis-Joseph Couturier
sur facebook, le 15 décembre


Note du webmestre :
Louis-Joseph Couturier, natif de Québec, a quitté Gaspé en vélo le 14 novembre. Sa destination : Vancouver, située de l’autre côtéé du Canada, 5250 km plus loin.

Rappel :
- De Gaspé à Vancouver à vélo, seul avec l ’hiver, pour sauver des vies, Radio-Canada, 14 novembre
- Pédaler pour la mémoire de cyclistes qui ont perdu la vie, Le Placoteux, 27 novembre
- Pédaler le Canada pour sensibiliser à la sécurité des cyclistes, Radio-Canada, 29 novembre
- À Montréal, 1069 km de Gaspé et 5055 km de Vancouver, 3 décembre
- Lettre ouverte d’un cycliste inquiet au maire Labeaume, par Louis-Joseph Couturier, Le Soleil, 4 décembre
- Une traversée hivernale du Canada à vélo pour une grande cause, Michel Chabot, Radio-Canada, 4 décembre
- Une journée effrayante et merdique, 10 décembre
- Au final, une bonne journée aujourd’hui, 11 décembre
- Allez on trinque à la pluie froide!, 12 décembre
- Biking in a Big City, Louis-Joseph Couturier didn’t seem terribly impressed in Toronto, 15 décembre

La page facebook de la Campagne du dernier vélo fantôme


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