photo : Simon Normand

Un pincement au cœur

« C’est avec un pincement au cœur que je mets un terme à ma passion pour le cyclisme de compétition sur piste et route.

Après 17 saisons non-stop irréprochables, cette décision survient après avoir passé un test antidopage positif, à ma grande surprise !

Un test positif ne signifie pas nécessairement dopage, ni tricherie. Il y a tellement de facteurs qui expliquent une performance, c’est prendre un raccourci que d’en arriver à ces conclusions.

Pour ma part, je sais mieux que quiconque que j’ai suivi les règles et que je suis resté toujours honnête.

Cependant, quand on vise la plus haute marche du podium, il faut contrôler tous les paramètres, soit l’entraînement, le mode de vie, la nutrition, le suivi médical. En toute bonne foi, le cas échéant j’ai toujours suivi les conseils du corps médical et de ma naturopathe quand il s’agissait de compenser certaines carences dues à l’âge ou à ma condition médicale intrinsèque. Toutefois, durant ma carrière, j’affirme n’avoir jamais pris, à ma connaissance, aucune substance prohibée.

Dans ces circonstances, j’ai contesté énergiquement ce résultat. Après de multiples recherches, avec la collaboration de mon médecin traitant, chercheur à l’université McGill, j’ai porté ma cause devant le tribunal, appuyé par deux témoins experts.

Mon chercheur expert a estimé que le résultat du test était illogique sur de nombreux aspects. Il a émis des doutes sur la qualité des tests et la fiabilité des données. Mais notre manque d’informations concernant ces tests a rendu notre défense difficile devant l’arbitre et a soulevé des doutes sur nos arguments convaincants qui relevaient des insuffisances dans leurs méthodes d’analyse.

De plus, le procureur présent a tenté scrupuleusement de discréditer mon témoin expert, sans l’objection de l’arbitre.

Ce procès était à sens unique. Mon insistance est motivée par le respect de la vérité dans un dossier qui semble miné de l’intérieur par la facilité à trouver des coupables.

Je pense vraiment qu’il y a un système de justice à deux vitesses : « On est fort avec les faibles, mais on est faible avec les forts ! »

Le bilan est lourd, 8 ans de suspension, rien de moins ! Totalement anormal et disproportionné.

Bref, cette condamnation est une injustice envers mon honnêteté et touche profondément mon intégrité d’homme qui a le sens des valeurs morales à cœur.

Sportivement vôtre »

Gérard Louis ROBERT


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