François-Xavier Garneau décédait il y a 150 ans

Saint-Augustin-de-Desmaures, le mercredi 3 février 2016 – François-Xavier Garneau, âgé de 56 ans et 8 mois, homme de lettres et premier historien reconnu du Canada, décédait des suites d’une crise d’épilepsie compliquée d’une pleurésie dans la nuit du 2 au 3 février 1866, dans sa maison du 14, rue Saint-Flavien, Québec, entrant du même coup dans cette Histoi

re qu’il avait tant aimée et voulu faire connaître à tous les Canadiens.

Garneau était un autodidacte qui, contrairement à biens des grands personnages de son époque, n’avait jamais mis les pieds au Séminaire, ce qui ne l’empêcha pas de parfaire une culture impressionnante et de devenir l’un des personnages littéraires les plus marquants du pays.

Après avoir reçu une commission de notaire, Garneau décide de s’embarquer pour l’Europe où il passera 3 années (1831-32-33) partagées entre Londres et Paris. Ce long séjour fera d’ailleurs l’objet d’un ouvrage, « Voyage », qui permet de découvrir à la fois l’homme et ses influences. De retour au pays le 30 juin 1833, il travaille comme notaire et commence à publier des poèmes dans Le Canadien.

Piqué au vif par la déclaration de Lord Durham, qui décrétait que « le Canada Français était un peuple sans histoire et sans littérature », et ulcéré par l’union du Haut et du Bas-Canada contre laquelle il s’était opposé, François-Xavier Garneau se consacre dès lors à faire mentir Durham et se lance dans son plus ambitieux projet, l’écriture de l’Histoire du Canada, dont le premier tome sera publié en août 1845. Ce premier volume couvre la période des origines de la Nouvelle-France jusqu’en 1701. Le second tome, couvrant la période de 1683 à 1775, paraît en avril 1846, alors que le troisième tome, qui couvre la période de 1775 à 1792, voit le jour en mars 1849.

Perfectionniste éternellement insatisfait et autocritique, Garneau publiera une seconde édition revue et enrichie de la période de 1792 à 1840 à l’automne 1852, puis avec l’aide de son fils Alfred, une troisième édition qui paraîtra en 1859, la dernière du vivant de l’auteur et historien. Son fils publiera seul, en 1882-83, la quatrième édition que Garneau avait entreprise avant son décès.

Les longues années de travail acharné passées à la recherche et à l’écriture de son œuvre monumentale avaient en effet miné la santé de plus en plus chancelante de l’historien, aggravée par la perte de pas moins de 7 de ses 10 enfants en bas âge, et c’est dans la nuit du 2 au 3 février 1866, dans sa maison du 14, rue Saint-Flavien, qu’il rend son dernier soupir.

Encore aujourd’hui, François-Xavier Garneau est considéré comme un des piliers de notre histoire, qui avait déjà vu de son vivant une rue de la Ville de Québec porter son nom. De nos jours, le CEGEP François-Xavier Garneau et nombre de rues, parcs, écoles, lacs, rivières et même un canton portent fièrement le nom de l’historien et homme de lettres à travers le Canada Français, perpétuant ainsi le souvenir de ce grand homme qui a su réveiller la fierté de tout un peuple au travers de son œuvre.

Maison François-Xavier Garneau
Cette belle demeure de style néoclassique fut construite par le réputé architecte Joseph-Ferdinand Peachy, qui compte parmi ses nombreuses réalisations le Séminaire de Québec et l’église St-Jean-Baptiste, sur une commande de M. Abraham Hamel en 1862. François-Xavier Garneau en sera le premier habitant, avant M. Hamel lui-même, et n’y résidera que pendant les 2 dernières années de sa vie. Abraham Hamel la réintégrera ensuite pour y habiter pendant quelques années. Ses descendants la loueront à plusieurs personnages connus de la ville pour finalement la vendre à la famille Patry en 1916, qui la conservera jusqu’en 1988, date à laquelle elle fut vendue à MM. Claude Doiron et Boris Maltais. Suite au décès de M. Maltais, M. Doiron entreprendra seul d’importants travaux, notamment en décollant des murs pas moins de 8 couches de tapisserie. Une fois les traces de la tapisserie d’origine retrouvées, il trouvera un motif similaire et investira la somme considérable de 50 000 $ dans une nouvelle tapisserie qu’il posera lui-même à la grandeur de la maison et que l’on peut toujours admirer aujourd’hui.

La maison, exceptionnellement bien conservée, contient une partie de son mobilier d’origine, et offre aussi une riche collection d’objets provenant de l’épave de l’Empress of Ireland. On peut aussi y visiter la chambre qui fut celle de Mgr Maurice Roy dans son enfance.

C’est en 1998 que Louis Garneau Sports se porte acquéreur de la maison. Le président-fondateur de la compagnie, Louis Garneau, est un descendant de François-Xavier Garneau et est des plus sensible à la protection du patrimoine du célèbre historien et homme de lettres.


Louis Garneau et Mario Lussier, historien
photo : Louis Garneau Sports


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