15 mars 2009

Culotté, le jeune Harvey !

Fin stratège, le fondeur québécois rafle le bronze aux 50 km de Trondheim

TRONDHEIM, Norvège | (PC) Le fondeur Alex Harvey a réalisé un bel exploit hier en récoltant la médaille de bronze des 50 km style classique de la Coupe du monde de Trondheim, en Norvège.

C’était sa première médaille dans une épreuve individuelle de la Coupe du monde, ayant raflé le bronze au sprint par équipe avec son compatriote George Grey lors de la Coupe du monde de Whistler, en janvier dernier.

Hier, l’athlète de Saint-Ferréolles-Neiges a terminé à 33,2 secondes du vainqueur, le Finlandais Sami Jauhojaervi, qui s’est imposé en deux heures, deux minutes et 39,0 secondes. L’Allemand Tobias Angerer a fini deuxième, avec 11,4 secondes d’avance sur Harvey.

Malgré son exploit et cette première, le fils de l’ancien fondeur et cycliste Pierre Harvey est demeuré calme.

« Je me sentais super bien, et mes skis étaient super bons aussi », a-t-il d’abord réagi.

Harvey a raconté avoir adopté une approche conservatrice au départ, tout en cherchant à rester près du meneur. Il était 37e après 4,6 km. Il a alors ouvert la machine, se retrouvant huitième après 9,4 km de course.

Le skieur de 21 ans a même pris la tête de l’épreuve vers le 21e kilomètre, une place qu’il a conservée pendant près de 10 km.

Comme en vélo
« J’ai accéléré et, finalement, personne ne m’a suivi, a-t-il raconté. En Coupe du monde, dans les courses de départ de masse, les gars skient tout le temps ensemble et s’observent, presque comme le vélo de route. « Mais, dans ma tête, ce n’est pas ça, le ski de fond. C’est un sport où tu te bats contre toi-même et où il faut souffrir un peu, a-t-il ajouté pour expliquer son choix de stratégie. J’espérais qu’en faisant ça les gens réagiraient.

« C’est ce qui est arrivé, et le peloton a explosé », a indiqué celui qui a réussi à creuser un écart de presque 25 secondes à un certain moment.

Le calme de Harvey lui a été très utile par la suite.

« Je savais que je ne me rendrais pas à la ligne d’arrivée tout seul. Mon but était de faire exploser le peloton pour que, quand je me ferais rejoindre, nous serions plus qu’une dizaine de gars.

« Je ne me suis jamais mis dans le rouge. Je skiais à la limite de mes capacités pour ne pas produire trop d’acide lactique. J’en gardais tout le temps en-dessous de la pédale un peu. Je savais que, lorsque les gars reviendraient sur moi, j’allais devoir réagir, et c’est exactement ce qui est arrivé. »

Au sprint
Des skieurs ont effectivement rattrapé le Québécois, qui a glissé jusqu’au sixième échelon. Il a toutefois fini en force, bataillant notamment contre le Norvégien Petter Northug et le Russe Maxim Vylegzhanin, qu’il a distancé de 1,5 seconde à la ligne d’arrivée.

Northug et Vylegzhanin étaient des rivaux de taille. Le premier a remporté trois fois l’or aux derniers championnats du monde, entre autres aux 50 km, où le second a terminé deuxième.

« Je savais qu’ils étaient bons sur 50 km. J’ai continué à tenir un rythme élevé et j’ai réussi à faire décrocher le Norvégien. À un kilomètre de la fin, j’ai creusé un petit écart sur le Russe, mais il est revenu dans une longue descente. Ça s’est donc décidé au sprint », a dit Harvey en terminant.

Ce dernier se rendra en Suède pour les dernières épreuves de la Coupe du monde qui seront présentées à Stockholm et Falun, la semaine prochaine.


Alex Harvey franchit la ligne d'arrivée tout juste drvant le Russe Maxim Vylegzjanin.
photo : Ned Alley, Agence France-Presse


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