22 novembre 2006

Au nom du père et du fils

Quand on l'a vu apparaître dans les sentiers de ski de fond, on l'a souvent identifié comme «le fils de Pierre Harvey». De plus en plus, Alex assoit son prénom dans son sport.

Pour l'ensemble de l'oeuvre, il faudra attendre, mais, sur plusieurs aspects, c'est le père en peinture. Même gentillesse, même bagout, même discipline de vie. Surtout, même moteur exceptionnel.

« On entend souvent des histoires d'athlètes qui ont performé et qui, une fois leur carrière terminée, poussent à tout prix sur leurs enfants pour qu'ils réussissent. Ce n'est pas mon cas. J'ai grandi dans un environnement qui nous a encouragés à faire du sport et je remercie mes parents de ne pas m'avoir mis de pression », nous raconte l'athlète de 18 ans à la résidence familiale de Saint-Ferréol.

Premier au monde
On le sait, Pierre Harvey est devenu le premier Canadien à participer à deux Jeux olympiques, la même année (1984), en ski de fond, à Sarajevo, et en cyclisme, à Los Angeles. Son excellence dans les deux sports lui avait valu le titre gratuit d'athlète le plus complet du pays. Déjà, quelques résultats du fiston nous laissent croire que la génétique a bien fait son travail.

Avec deux autres années à faire chez les juniors, l'hiver dernier, Alex a terminé 16e en sprint et 17e en poursuite à l'occasion des championnats du monde. Quand on y regarde de plus près, on découvre qu'il s'agissait des meilleurs résultats parmi tous les athlètes de 17 ans. Premier du monde à 17 ans, un petit doigt nous dit qu'un avenir florissant se dessine.

« C'est sûr que le talent fait partie du sport. Quand on est tout jeune, on ne s'entraîne pas mieux les uns que les autres. Toutefois, à mesure qu'on grandit, la qualité de l'entraînement a un effet sur les résultat. Puis, de bons gènes peuvent faire la différence en bout de ligne », affirme l'aîné de trois enfants, qui lancera sa saison en participant à une épreuve de la Coupe Canada-NorAm, en fin de semaine, en Colombie-Britannique.

Les conseils du père
Chez les Harvey, il y a le parc des Moustiques, tout juste devant la maison. De là, on accède à un réseau de sentiers enneigés qui devient vite, on s'en doute, le terrain de jeu de la famille. Si le père ne réussit plus à suivre le fils à pleins gaz, il lui donne cependant une sage réplique au repos.

« Il m'aide beaucoup dans la façon d'approcher la course, dans les méthodes et les disciplines d'entraînement, dans la récupération aussi. Ce qu'il y a d'inné en moi, c'est que je suis capable de faire les choses de moi-même. Si je n'ai pas de programme d'entraînement en main, je m'organise. Je sais comment doser mes efforts, selon la fatigue ou le niveau de forme. »

Vers Vancouver
Les observateurs voient le jeune Harvey aux Jeux olympiques de Vancouver, en 2010. Trop fort à l'âge de 18 ans pour rater son coup. La stratégie de présenter une équipe canadienne diversifiée et complète le favorisera, même s'il n'aura que 21 ans, mais les résultats qu'il accumulera d'ici là devraient le servir aussi.

« Je me considère comme chanceux; les jeunes de mon âge ont tous le rêve de voyager dans le monde, mais ne le peuvent pas toujours. Moi, je le fais et, souvent, ça ne me coûte rien », exprime Alex.

Savoir apprécier, encore là, ça ne vient pas des voisins...


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Guy Maguire, webmestre, info@veloptimum.net
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