13 mars 2012


Alex Harvey (dossard no 5) tentera de mettre le tout Stockholm à ses pieds, aujourd’hui.
« C’est le plus beau sprint de la saison. Le parcours est excitant et il y a beaucoup de monde », dit-il.
photo : Keystone

Le top 5 en tête

STOCKHOLM, Suède - La déveine à Oslo et l'usure de fin de saison n'enlèvent pas de la tête à Alex Harvey qu'il peut terminer parmi les cinq premiers au classement général.

Les calculs mathématiques tendent à lui donner raison. Les finales de la Coupe du monde, qui comprennent quatre épreuves dont le sprint de mercredi à Stockholm, attribuent des points pour chacune des étapes et finalement pour le rang au cumulatif. La chasse du Québécois débute donc durant le match de mercredi, sachant que le Russe Maxim Vylegzhanin et le Suédois Marcus Hellner, qui le devancent tout juste au tableau, n'excellent pas particulièrement dans ce genre d'exercice.

« Le sprint pourrait me donner un léger avantage. Nous avons fait beaucoup d'intensité avant de partir d'Oslo, aujourd'hui (mardi), et je me sentais bien », a admis Harvey à son arrivée à l'hôtel à moins d'un kilomètre du terrain de jeu des prochaines heures.

« Encore dans le coup »
Ce dernier épisode de la saison, réservé aux 50 premiers du classement, se joue sous la même formule que le Tour de ski, en ce sens qu'il sollicite la polyvalence des athlètes. L'équipe canadienne croit que Harvey pourrait s'approcher de son ami Devon Kershaw, assuré de terminer au deuxième rang après que le Norvégien Petter Northug eut confirmé que sa saison était terminée.

« Un mini-Tour de ski comme celui-là, c'est le genre de compétition dans laquelle Devon et Alex sont le plus à l'aise. Alex est l'un des rares athlètes au monde qui peut vraiment aspirer à monter sur le podium dans n'importe quelle épreuve. Quand je regarde le portrait de la fin de semaine, je pense qu'on est encore dans le coup pour deux hommes parmi les cinq premiers », a estimé l'entraîneur-chef, Justin Wadsworth.

Tout de suite après Stockholm, la caravane filera plus au nord vers Falun pour un prologue de 3,3 km, vendredi, un 15 kilomètres de style classique en départ de masse le lendemain, puis un 15 kilomètres en pas de patin, dimanche. Dans ce dernier cas, les skieurs s'élanceront dans l'ordre selon leur chrono au cumulatif des trois premières épreuves.

Objectif trop élevé ?
Au bout d'une saison débutée le 19 novembre en Finlande, l'athlète de Saint-Ferréol-les-Neiges jure en avoir encore sous les skis. Son 29e rang à la chevauchée de 50 kilomètres de la Holmenkollen, samedi, ne doit pas apparaître dans l'évaluation, dit-il, « parce que c'est juste tombé sur une mauvaise journée ».

Il faudra plus que de la fatigue accumulée pour l'empêcher de croire à la cérémonie de remise de prix de la saison, dimanche, à laquelle sont conviés seulement les six premiers hommes au classement final.

« Je ne pense pas que c'était mettre la barre trop haute, s'est défendu le skieur. Je me suis toujours évalué en fonction de Devon (Kershaw), qui a beaucoup progressé sur la scène internationale. Pour la première année, je réalise que je peux lui donner du trouble dans les efforts en intensité. Ce qu'on a accompli me met en confiance. Je me dis que c'est bon de la part de Canadiens qui vivent toujours dans leurs valises.

« Terminer dans les cinq premiers aurait une signification pour Alex. Ça voudrait dire qu'il a progressé. Dans une année où il n'y a pas de championnats (du monde ou Jeux olympiques), c'est important de se fixer un objectif comme il a fait. Ça garde le niveau de motivation élevé. Ce n'est pas évident pour ces gars-là qui sont partis de la maison depuis presque cinq mois », a estimé Wadsworth, avant de s'engouffrer dans un taxi avec ses deux skieurs pour aller explorer la ville.


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