16 février 2010

Le ski de fond, pas loin de toucher le fond ?

En terme d'attractivité, difficile de rivaliser avec la montée en puissance des nouvelles disciplines...

Romain Scotto

Pourquoi gravir des pentes quand on peut les descendre ? Cette question, mieux vaut ne pas se la poser trop souvent quand on pratique le ski de fond. Une discipline dans laquelle il est interdit de rêver de vitesse ou de poudreuse.

« Aujourd’hui, c’est vers cela que les jeunes se tournent. Ils préfèrent les sports loisirs et n’aiment plus se faire mal », regrette Maurice Manificat, 6e du sprint lundi. L’essentiel, c’est quand même de se faire plaisir. Pas d’aller se balader une heure et d’en chier. Ce n’est pas le but. » Face à la concurrence de nouvelles disciplines, plus «fun», le benjamin de l’équipe de France est conscient que son sport a du mal à réussir sa mue.

Comme en cyclisme, les clubs peinent à fidéliser leurs jeunes licenciés. « On ne va pas se voiler la face, il y a une crise, déplore Manificat. Il ne faut pas comparer avec la situation d’il y a une trentaine d’années. C’est sûr… »

Dans l’univers du fond, les athlètes rêvent rarement d’un avenir doré. Une carrière de haut niveau ne permet pas de vivre sans quelques à-côtés. Du moins en France, où la plupart des champions bénéficient d’un contrat avec l’armée. « C’est un souci en moins, concède Cyril Miranda, un autre espoir des Bleus. À un moment, on ne peut pas rester tout le temps chez ses parents. Il faut de l’argent, quoi. »

Suivre l’exemple du hand
Dans le milieu, on retient pourtant quelques motifs d'espoir. La discipline conserve quelques atout pour rester «tendance». « Avec la mode environnement développement durable, on devrait attirer du monde, vante le VRP Manificat. L’esprit nature plaît beaucoup. Autour de moi, j’ai l’impression que les gens apprécient de sortir des villes. »

Autre défi, transformer des ambassadeurs de vallées enneigées en champions reconnus au-delà d'une ligne Jura – Haute-Alpes. « Moi, voir les grands sur les podiums, ça m’a toujours fait rêver », enchaîne Cyril Miranda, repris dans la foulée par Manificat : « Avoir des coureurs qui marchent dans une discipline, c’est toujours mieux. C’est ça le premier truc à faire. Quand on voit les handballeurs... Comme il y a une équipe de France forte, ça marche. Nous, on veut aussi montrer qu’on a une belle équipe de France pour attirer les gamins. »

Petit rappel, il reste quatre courses pour décrocher une médaille.

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