Selon l'avocat de Nima Mazhari, son client est à tort accusé du vol des tableaux de la peintre Ghitta Caiserman-Roth rien que parce qu'on ne les trouve pas.

David Santerre

Pour la Couronne, il est clair comme de l'eau de roche que Mazhari est le seul à avoir pu commettre le vol, et il tente de brouiller les pistes pour se tirer d'affaires.

Hier, au palais de justice de Montréal, au procès du conjoint de la championne olympique Myriam Bédard, les avocats ont fait entendre leurs plaidoiries diamétralement opposées aux 12 jurés.

« Ça aurait été important de prendre des notes à l'époque. Mais on ne l'a pas fait, et ça donne ce qu'on a aujourd'hui. On ne sait pas où elles sont et on accuse M. Mazhari », a exposé Me Yves Gratton, en parlant du déménagement des couvres de Caiserman-Roth de l'atelier de Mazhari à chez elle le 26 décembre 2001. C'est à ce moment que la Couronne prétend que le vol aurait pu être commis.

Il a déploré que les toiles n'aient jamais retrouvées et qu'en l'occurrence, tout ce qu'on a, ce sont des photos qui ne permettent pas d'établir que les couvres qui se sont retrouvées chez Pierre Bédard et Guy Coupal, le père et l'ex-conjoint de Myriam Bédard, sont des vraies.

« On est loin d'avoir le début d'une preuve contre mon client », a conclu Me Gratton.

Le mobile et l'occasion
À la Couronne, Me Mario Dufresne a tenté de mettre en pièces les affirmations de Mazhari, qui a systématiquement qualifié de mensonges presque tous les témoignages entendus à son procès.

« L'accusé essaie de laisser planer le doute sur les témoignages pour vous éloigner de la vérité », a-t-il dit au jury.

« C'est lui qui a le mobile et l'occasion exclusive de les voler », a-t-il ajouté, parlant d'une dette qu'aurait contractée la défunte artiste envers Mazhari, avec qui elle partageait son atelier.

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