4 février 2006

Martine Albert est sortie de sa retraite
pour aider l'équipe de biathlon

Myriam Bédard, athlète d'exception, aura fait connaître le sport du biathlon aux Québécois. Avant ses exploits lors des Jeux olympiques d'Albertville et surtout ceux de Lillehammer en 1994, peu de Québécois pouvaient en effet se vanter de vraiment connaître tous les dessous de ce sport exigeant.

Elle est venue, elle a conquis le monde et puis elle est disparue. Le biathlon au Québec aurait pu disparaître avec elle, mais il a survécu et, grâce aux efforts de certains, comme Martine Albert, par exemple, il pourrait franchir un autre étape dans quelques jours aux Jeux olympiques de Turin.

Albert, originaire de Rimouski, fait partie de l'équipe canadienne depuis 11 ans. Elle a raté de justesse ses qualifications olympiques à Nagano en 1998 et à Salt Lake City il y a quatre ans. Découragée et attirée par une carrière en production télévisée, elle avait même abandonné le sport pendant deux ans.

Mais l'an dernier, on lui a laissé entendre que le relais canadien était à la recherche d'une quatrième athlète et qu'elle pourrait sans doute aider le groupe à se qualifier pour Turin. Elle s'est laissée convaincre facilement et, dans quelques jours, elle et ses coéquipières Marie-Pierre Parent, Zina Kocher et Sandra Keith viseront les cibles à Cesana San Sicario, site des épreuves de biathlon aux Jeux olympiques, là même où le quatuor a obtenu les standards olympiques l'an dernier.

"J'ai toujours été passionnée pour le biathlon et je ne regrette aucunement mon retour parce que mon rêve deviendra bientôt réalité", a mentionné Albert.

Et elle est en grande forme à la veille des Jeux. Elle a participé à toutes les épreuves de Coupe du monde en début d'année en Europe et elle a même réalisé une 24e place à Hvchfilzen lors de l'individuel (15 kilomètres) en Autriche.

"Je n'ai raté qu'une cible, la dernière. Ca représente énormément pour moi, avait-elle alors déclaré. C'est quelque chose d'énorme. Il y a deux ans, j'étais en dépression. Il n'y a que moi qui sait ce que je vis. Ca fait presque 10 ans que je n'ai pas connu un tel résultat. C'est comme si j'avais gagné le gros lot."

Kocher a obtenu les meilleurs résultats canadiens en Coupe du monde. La jeune Marie-Pierre Parent, âgée de 23 ans seulement, qui vient du ski de fond, est une bonne tireuse.

Albert a beaucoup à apporter au groupe, mais elle reconnaît qu'elle a aussi à apprendre de ses coéquipières.

"Chacune du groupe a vécu ses propres expériences. Ce que je peux apporter au groupe, c'est ma détermination et ma force de caractère. J'aimerais que mes coéquipières aient confiance en moi."

La communauté de Rimouski a mis la main à la pâte pour amasser des fonds pour lui permettre de revenir à la compétition et elle-même a dû fouiller dans ses réserves pour se payer certaines pièces d'équipement.

Elle fera ses derniers tours de piste à Turin. Mais elle n'a pas l'intention de disparaître de la scène du biathlon pour autant.

"Après les Jeux, j'ai la ferme intention de m'impliquer au sein du biathlon et de le faire mieux connaître par le biais de vidéos promotionnels, par exemple. J'aimerais aussi transmettre mes connaissances et faire profiter les autres de mon expérience en m'impliquant comme entraîneure."

Albert a déjà donné beaucoup à son sport et Turin ne marquera pas la fin de cette aventure, qui a failli se terminer beaucoup trop tôt.


page mise en ligne par SVP

Guy Maguire, webmestre, info@veloptimum.net
vélo ski de fond plongeon
Consultez notre ENCYCLOPÉDIE sportive

matériel et techniques mise en forme où faire du ski condition des pistes la course autres sites