2 juin 2007

Du nouveau sur le mont Royal ?

Le temps d'une échappée de quelques kilomètres, Élodie Touffet est devenue une presque vedette sur le mont Royal l'an dernier. Ce coup d'éclat ne l'avait pas menée bien loin, mais la Française avait osé fausser compagnie au peloton, ce que peu de ses collègues, à l'exception de Geneviève Jeanson, avaient tenté lors des années précédentes.

Le scénario de la Coupe du monde de cyclisme féminin, disputée aujourd'hui sur le mont Royal, est archiconnu: une course d'attrition - et défensive - où les coureuses plus faibles sont éjectées par l'arrière au fur et à mesure des 11 montées de la voie Camilien-Houde. Les meilleures grimpeuses s'expliquent dans les 700 ou 800 derniers mètres, laissant bien peu de place à l'action durant les trois heures précédentes.

« Ici (en Amérique, ndlr) les courses n'ont rien à voir avec l'Europe. Les filles se courent toujours après. Il y a beaucoup d'arrivée au sprint. Les filles gèrent leurs courses différemment de nous et les intensités ne sont pas les , mêmes », raconte Touffet dans une entrevue au site internet cyclismag.com.

Daniel Manibal, président de l'événement, a peut-être trouvé une solution pour secouer les puces de «ses» coureuses. Pour la première fois en 10 ans, l'arrivée sera jugée avenue du Parc, au bout d'un léger faux-plat montant face au parc Jeanne-Mance, plutôt qu'au sommet de la voie Camilien-Houde.

« Il s'agit de donner une plus grande chance aux spectateurs de voir la course, de la rendre plus accessible, mais aussi de donner un plus grand rythme à la course », a expliqué Manibal en entrevue, jeudi.

« C'est une idée brillante », a soutenu la Canadienne Anne Samplonius, qui a participé à huit des neuf épreuves depuis 1998. « Il était temps pour un changement et ça rendra la course beaucoup plus tactique. C'était devenu une épreuve où le parcours faisait la course. Les coureuses avaient trop peur de prendre des risques à cause de la montée ».

Reconnaissant que cette nouvelle ligne de départ/arrivée la défavorise, l'Allemande Judith Arndt, tenante du titre, ne s'en offusque pas outre mesure. La vice-championne olympique compte sur son équipe, T-Mobile, pour tirer les marrons du feu.

« La course sera différente parce que plus de coureuses peuvent gagner, a affirmé Arndt. Ça ne fait rien. Notre équipe a des coureuses pour chaque situation ».

Par exemple, l'Australienne Oenone Wood, double gagnante du classement général de la Coupe du monde, serait une candidate parfaite pour régler un petit groupe au sprint.

Selon Samplonius, les grimpeuses comme Arndt ne pourront plus attendre la 11e heure pour s'exprimer. « Elles devront rendre la montée plus dure pour se débarrasser de celles qui pourraient potentiellement être là sur le plat à la fin », a-t-elle évalué.

Samplonius s'attend à ce qu'un groupe restreint de six à 10 coureuses se dispute la victoire. « Une victoire solo est aussi possible », a évalué la résidante de Montréal.

Chose certaine, personne ne voudra se pointer à l'arrivée avec Marianne Vos, championne du monde. La Néerlandaise d'à peine 20 ans a prouvé au dernier Tour de l'Aude qu'elle pouvait bien passer les bosses, comme en font foi ses quatre victoires d'étape. Son seul handicap : son équipe, DSB Bank, s'est amenée à Montréal avec des effectifs réduits.

Le départ sera donné à midi sur l'avenue du Parc. La liste des inscrites compte 142 noms, un record. Malgré les changements, le meilleur endroit pour assister à la course demeure la montée Camilien-Houde. Les plus hardis pourront se payer une petite course vers le bas pour assister à l'arrivée.

10 dossards et 10 coureuses

21 Judith Arndt (30 ans, Allemagne, T-Mobile). Tenante du titre. Vice-championne olympique. A dû s'excuser pour un malheureux doigt d'honneur aux Jeux olympiques d'Athènes.

9l Jeannie Longo-Ciprelli (48 ans, France, UNIQA). Grande dame du cyclisme féminin. Attaquante par excellence. Treize fois championne du monde. Sa dernière présence sur le mont Royal ?

61 Kristin Armstrong (33 ans, Etats-Unis, Lipton). Troisième en 2006. Championne du monde du contre-la-montre. Ancienne triathlonienne, elle a arrêté ce sport en 2001 parce qu'elle souffrait d'arthrose aux hanches.

41 Fabiana Luperini (33 ans, Italie, Menikini). Multiple gagnante des Tours d'Italie et de France. Troisième participation seulement à la Coupe du monde de Montréal.

71 Karol-Ann Canuel (19 ans, Canada, Vinci-Specialized-Menikini). Cinquième des derniers Championnats du monde juniors sur route. Première participation à la Coupe du monde sur le mont Royal.

11 Marianne Vos (20 ans, Pays-Bas, Team DSB Bank). Championne du monde sur route, maillot arc-en-ciel distinctif. Dominante en 2007, premier rang du classement de l'UCI. Sprinteuse redoutable.

105 Sara Carrigan (26 ans, Australie, équipe nationale). Championne olympique. Revient d'une année sabbatique.

201 Erinne Willock (26 ans, Canada, Expresscopy. com). Sixième en 2006. Son début de saison a été gâché par une blessure à un genou. Excellente grimpeuse.

1 Nicole Cooke (24 ans, Grande-Bretagne, Raleigh). Leader du classement de la Coupe du monde. Sa devise : « La douleur est temporaire, la gloire est permanente. »

111 Alex Wrubleski (23 ans, Canada, Colavita). Meilleure Canadienne en 2006 avec une 12e place. Ancienne patineuse de vitesse.



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