La Coupe du monde de cyclisme féminin, disputée demain sur le mont Royal, fêtera son 10e anniversaire en accueillant le peloton le plus imposant et, surtout, le plus relevé de son histoire.

Les coureuses de renom seront nombreuses parmi les quelque 140 inscrites, une hausse de 40 % par rapport à l'an dernier.

La tenante du titre et vice-championne olympique, l'Allemande Judith Arndt, aura de la compagnie durant la course de 110 kilomètres, qui inclut 11 montées de la voie Camilien-Houde.

Simon Drouin en entrevue avec Judith Arndt.
Une question sur la montée dans Camilien-Houde, peut-être ?
photo : Guy Maguire

La championne du monde sur route, la jeune prodige néerlandaise Marianne Vos, la championne olympique, l'Australienne Sara Carrigan, la meneuse au classement de la Coupe du monde, la Galloise Nicole Cooke, et la championne du monde du contre-la-montre, l'Américaine Kristin Armstrong, seront en effet sur la ligne de départ de l'unique épreuve de Coupe du monde présentée en Amérique du Nord.

Et c'est sans compter sur la présence de la grande championne italienne Fabiana Luperini, de l'increvable Française Jeannie Longo-Ciprelli, 48 ans, et de l'Australienne Oenone Wood, championne de la Coupe du monde en 2005.

L'Union cycliste internationale est de plus en plus sélective et, cette année, le nombre d'épreuves de Coupe du monde est passé de 13 à neuf. « Si tu veux tes points, il faut que tu te présentes », a souligné le président de l'événement, Daniel Manibal, pour expliquer la qualité du contingent 2007.

Geneviève Jeanson, quadruple gagnante, et Lyne Bessette ont largement contribué à la popularité de l'événement. Leur rivalité épique a permis d'attirer des dizaines de milliers de spectateurs dans la montée Camilien-Houde au tournant du nouveau millénaire.

Jeanson est toujours sous le coup d'une suspension pour dopage et a déjà indiqué qu'elle ne reviendrait pas à la compétition à l'expiration de celle-ci, en juillet. Aux dernières nouvelles, l'ex-athlète de 25 ans exploitait toujours un restaurant en Arizona.

Première véritable vedette associée à l'épreuve montréalaise, Bessette a pour sa part annoncé sa retraite du cyclisme sur route à quelques jours de la tenue de l'événement, l'an dernier. L'athlète de Knowlton flirte avec l'idée d'aller aux Jeux olympiques de Pékin en cyclisme sur piste.

Hier, c'est donc Émilie Roy qui occupait une place à la table d'honneur de la conférence de presse à l'hôtel de ville de Montréal. La cycliste originaire de Saint-Cuthbert a enregistré quelques résultats encourageants en début de saison, mais il ne faut pas s'illusionner sur ses chances pour la course de demain. Elle n'a que 22 ans.

« C'est un honneur de participer à cette compétition. Je n'ai peut-être pas tant d'expérience dans le vélo international, mais j'ai eu de bonnes sensations dernièrement dans les bosses. Ça devrait donc bien aller sur le mont Royal », a prudemment souhaité Roy.

Au niveau canadien, les perspectives ne sont pas tellement meilleures. L'excellente grimpeuse Erinne Willock, qui revient d'une blessure, et sa coéquipière Anne Samplonius ont été reléguées loin derrière au dernier Tour de l'Aude. La jeune Alex Wrubleski, révélation en 2006 avec une 12e place, a connu un début de saison plutôt lent au sein de sa nouvelle équipe Colavita avant de rebondir la semaine dernière en Arkansas.

Manibal jure ne pas s'inquiéter de cette absence de stars locales. Il s'attend à l'émergence éventuelle de coureuses québécoises comme Joëlle Numainville ou Karol-Ann Canuel, âgées de 19 ans.

Le président se félicite enfin d'avoir pu retenir la presque totalité du peloton pour deux courses à étapes qui suivront la Coupe du monde, soit le sixième Tour du Grand Montréal, de lundi à jeudi prochains, et le tout premier Tour de PEI, disputé dans l'Île-du-Prince-Édouard du 10 au 14 juin.

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