Si les organisateurs de la Coupe du monde de cyclisme de Montréal souhaitaient atteindre l'apogée pour la 10e édition de l'événement, l'objectif a été réussi.

Louis-André Larivière

Et comment! Après avoir donné un effort soutenu pendant 3:07,15 secondes, l'Italienne Fabiana Luperini, de l'équipe Menikini- Selle Italia-Gysko, est montée sur la plus haute marche du podium, hier, à l'issue de l'épreuve qui s'est tenue sur le mont Royal.

Luperini a traversé la ligne d'arrivée à la suite d'une chaude lutte qu'elle a livrée à l'Américaine Mara Abott, qui a terminé deuxième, à deux secondes de sa rivale.

Les deux cyclistes se défiaient depuis le milieu du huitième tour, où Luperini s'est subitement écartée à 52 secondes du peloton. Abott a ensuite augmenté sa cadence et est parvenue à doubler la championne italienne.

« Je l'ai vu prendre l'avance et je ne voulais pas qu'elle soit la seule en avant. C'est alors que j'ai accéléré à vive allure, a raconté Abott, qui participait à sa première course internationale. »

Le duel Abott-Luperini s'est finalement conclu par un époustouflant sprint final, dont l'Italienne est sortie victorieuse.

Championne en 2006, l'Allemande Judith Arndt s'est emparée du troisième rang à 3:08,32 secondes, en échappée.

Une mémorable...commémoration
La chaude lutte qu'ont disputée l'Américaine et l'Italienne a certes été l'élément marquant de cette 10e édition. En revanche, le promoteur Daniel Manibal faisait déjà sentir son engouement dès la mi-course.

« Ce qui me frappe, c'est la qualité de la course, a-t-il lancé. Cent quarante cyclistes y prennent part et certaines sont parmi les meilleures du monde. »

Plusieurs revirements ont eu lieu lors de l'épreuve, dont la première demie semblait promettre une domination russe.

Ekaterina Malomura, qui a occupé les deux premières positions lors des trois premiers tours, et Vanera Absyamalova ont été combatives jusqu'en 5e manche, lorsqu'un peloton secondaire a rejoint le premier.

La vétérante cycliste française Jeannie Longo-Ciprelli a également été menaçante entre le deuxième et le cinquième tours, y allant fréquemment de dépassements qui lui ont permis de se glisser au sein des trois premières places, au grand plaisir de la foule.

Le Canada s'est manifesté à la mi-course
La Canadienne Anne Samplonius a quant à elle offert de bons moments à la mi-course, lorsqu'elle s'est faufilée à la tête du peloton principal, seulement pour perdre du terrain par la suite.

Pendant ce temps, deux autres Canadiennes, Leigh Hobson et Alex Wrubleski, gagnaient du terrain dans le groupe.

Par ailleurs, les Québécoises Émilie Roy, Caroline Montmigny, Karol-Ann Canuel et Marie-Pier Bédard ont été contraintes à l'abandon.

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