« Le Québec a des croutes à manger »
Avec Lyne Bessette à la retraite et Geneviève Jeanson suspendue, la relève québécoise est encore loin du but.
Louis-André Larivière
En 2005, c'est nul autre que Jeanson qui avait ravi la première place de la Coupe du monde de Montréal.
C'est une image qui risque de ne pas se reproduire avant longtemps.
Hier, les yeux du Québec étaient rivés sur des cyclistes comme Marie-Pier Bédard et Karole-Ann Canuel, qui forment un noyau dans l'avenir du cyclisme Québécois.
« Nous nous attendions à voir les dix meilleures cyclistes, mais les meilleures sont toutes ici », s'est expliqué Bédard.
« La cadence était donc très élevée et nous n'étions plus capables de suivre », a-t-elle raconté.
Une course à la fois
Par contre, Bédard, championne québécoise senior, et Canuel, championne canadienne junior, se concentrent sur une seule course à la fois et ne se fixaient pas d'objectifs trop stressants en date d'hier, en vue du Grand Tour de Montréal, la plus grande épreuve cycliste de l'Amérique du Nord, qui s'amorce demain, à Châteauguay, et dont la durée est de six jours.
« Nous voulons juger nos propres performances selon l'épreuve à laquelle nous nous présenterons », a indiqué Bédard, qui ne s'est pas cachée pour dire que la relève du Québec est loin de rivaliser avec les grandes cyclistes internationales.
« Le Québec a des croûtes à manger », avoue-t-elle.
Le cheminement actuel de Bédard et de Canuel illustre à quel point il ne faut pas ménager les efforts pour réussir.
« J'étudie au Cégep d'Amos en Sciences de la nature et je dois compléter mon DEC en trois ans (plutôt que deux) parce que je me suis inscrite au programme sports-études », explique Canuel.
« C'est très difficile quand tu dois étudier, travailler et t'entraîner », rappelle Bédard, âgée de 22 ans, qui dit se consacrer au cyclisme depuis l'âge de 11 ans.
Les deux cyclistes s'entraînent de 15 à 20 heures par semaine, ce qui limite considérablement la quantité d'activités à laquelle une jeune fille voudrait se livrer.
« Il faut que tu te donnes un bon coup de pied aux fesses parce que ça ne te tente pas tous les jours. » Certes, il faut souffrir pour être bon.
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