Le 74e GP de Fourmies-La Voix du Nord
10 septembre 2006, France


François Parisien et Stéphane Pétilleau
photo : Écho du vélo

Résultats
1- Philippe Gilbert, Française des Jeux, 4h 34m 44
2- Yon Bru Pascal, Kaiku, à 3 sec
3- Michael Albasini, Liguigas, même temps
73- François Parisien, Team TIAA-CREF, à 18 sec
Tous les résultats


Stéphane Pétilleau et François Parisien
photo : Écho du vélo

Note du webmestre :
L'ami Daniel Fertin nous indiquait vers 13h30, heure de Montréal :

« Je rentre à l'instant du GP de Fourmies où François Parisien a fait un grand numéro.

François s'est échappé toute la journée avec Stéphane Pétilleau (Bretagne Jean Floch) et n'a été repris qu'à quelques kilomètres de l'arrivée.

Résultat : il monte sur le podium deux fois, pour le Prix de la montagne et le Prix de la combativité. »

Daniel nous a ensuite fait parvenir ce qui suit.


François a reçu la coupe du meilleur grimpeur.
photo : Daniel Fertin

Le « Chti » québécois

Le 74ème Grand Prix de Fourmies, dans le Nord de la France, n’avait pas selon quelques « grincheux » un plateau de vedettes comme les années passées. Certes, l’équipe Cofidis, équipe qui plus est la seule nordiste, avait déclaré forfait au dernier moment mais les engagés présents sur la ligne de départ n’avaient qu’un seul désir, battre l’australien Robbie McEwen vainqueur au sprint la veille du Champion du Monde en titre Tom Boonen sur Paris-Bruxelles.

Le premier coureur à se présenter sur le podium de Daniel Mangeas, le speaker du Tour de France, n’était autre que François Parisien qui semblait impatient d’en découdre. Une rapide discussion avec lui m’indiquait qu’il était en grande forme. Petit à petit il retrouvait sur la ligne de départ des jeunes pros français avec qui les retrouvailles semblaient joyeuses. À 11 h 45 très précises Madame le Maire donnait le départ pour une course de 143 kilomètres dans l’Avesnois (ou petite Suisse du Nord) suivie de 5 circuits de 12 kilomètres autour de Fourmies.

Très vite deux hommes s’isolaient en tête. Deux coureurs d’équipes peu citées parmi les favorites car n’appartenant pas au Pro-Tour. Et savez vous chers amis qui figurait parmi les fugueurs ? Eh oui les amis, François Parisien avait flairé le bon coup et il était accompagné par un vieux « briscard » qui après une carrière honorable chez les pros était redescendu chez les amateurs pour « remonter » en 2005 chez les professionnels de Bretagne Jean Floch, Stéphane Pétilleau.

Rapidement l’écart augmentait, en même temps que la température ! Au maximum nos deux fuyards allaient posséder 11 minutes d’avance alors que les hommes de l’équipe Davitamon-Lotto, les coéquipiers de Robbie McEwen, avaient embrayé en tête de peloton. Il était clair dans l’esprit de chacun, et dans le mien aussi, que l’échappée traditionnelle du matin n’irait pas au bout, pourtant…

À l’amorce des 5 circuits terminaux nos deux hommes possédaient encore 8 minutes d’avance. Dans mon esprit c’était jouable, surtout que chaque fois que François passait devant moi il me semblait être tout à fait lucide et clairvoyant. À chaque tour l’écart diminuait cependant alors que les Davitamon donnaient tout ce qu’ils pouvaient. Un peu avant le dernier tour un petit groupe contrait et revenait sur les fuyards et au passage sur la ligne François était toujours, certes en cinquième et dernière position, dans le groupe de tête composé de 5 coureurs dont Philippe Gilbert « un client ».

En effet, le belge, natif de Remouchamps, au pied de la fameuse côte de La Redoute, un des monuments de Liège-Bastogne-Liège, était dès lors le favori pour tout le monde. Déjà vainqueur entre autres du Het-Volk et de la dernière étape – la plus dure – du récent Tour du Bénélux, le Belge ne plaçait que deux attaques, la deuxième étant la bonne, il finissait seul sur la ligne.


François reçoit la gerbe de fleurs du plus combatif.
photo : Daniel Fertin

François montait cependant sur le podium pour y recevoir deux bouquets, celui du prix des Monts et celui de la combativité. Deux bouquets et deux primes largement mérités au vu de la journée passée par François qui recevait sur le podium l’ovation du nombreux public de Fourmies quand il s’exprima avec le bel accent de nos cousins québécois, surtout quand Daniel Mangeas lui demanda de revenir l’année prochaine accompagné de… Céline Dion !

« Céline Dion, je ne peux pas vous dire, mais Garou pourquoi pas ! » répondait malicieusement l’ancien Champion du Canada qui sera encore sous contrat en 2007 chez Tiaa-Creff qui vient de faire signer le français du Crédit Agricole, et ancien champion de France espoir, Kilian Patour.

Après une très belle performance en début de saison, 4ème à Lillers, François réalisait encore une « perf » dans le Nord Pas-de-Calais, et devenait ainsi le « Chti » Québécois, en attendant un prochain bouquet non loin d’ici au Tour de la Somme à moins que Dominique Rollin, également présent… un autre rêve que je vous raconterai bientôt.

Daniel FERTIN

P.S. Un "Chti" est le surnom des gens du Nord.


François en compagnie de la charmante soigneuse de l'équipe Team TIAA-CREF.
Ce sourire s'explique probablement autant de la satisfaction de la belle performance
que de l'annonce du renouvellement de son contrat avec TIAA-CREF pour 2007 !
photo : Daniel Fertin

À lire également :
- François Parisien meilleur grimpeur et coureur le plus combatif, Mathieu Laberge, Sportcom
- François Parisien is Best Climber and Most Aggressive Rider at GP de Fourmies, John Symon, Pedal



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