24 juillet 2003

Kevin Lacombe a bonne mine !

Pierre Hamel

L’Américain Steven Cozza remporte le contre-la-montre individuel devant le Québécois Kevin Lacombe. Au classement général, Lacombe possède maintenant une priorité de 5 secondes sur un autre Américain, Matt Crane.

Val-d’Or. C’est à 380 m sous terre qu’on a donné le signal de départ de la 4e étape du Tour de l’Abitibi. À la Cité de l’Or (voir autre texte), au beau milieu du tunnel qui nous mène au fond de la mine, le contre-la-montre individuel a couronné Steven Cozza, un membre de la formation nationale américaine. Kevin Lacombe, auteur d’une très belle performance, s’est faufilé en deuxième place. Il a terminé sur les talons de Cozza (à 13 secondes) et il s’empare du maillot brun.

" Je voulais être à l’agonie en terminant la course, a expliqué Kevin Lacombe. Dans la mine, j’ai glissé à quelques reprises et ça m’a un peu décontenancé. En sortant, j’ai eu de la difficulté à retrouver mon rythme. " Mais le coup de pédale est vite revenu. Quelques petites erreurs techniques ne l’ont pas empêché de réaliser un excellent chrono. " Moi, je m’fous un peu de prendre la bonne ligne dans les virages. Tout ce que je voulais aujourd’hui c’est de me faire très mal ", a conclu le coureur d’Amos.

Une petite controverse a impliqué des membres de l’équipe française aux officiels. À la fin de l’étape, les temps officieux ont été affichés et Anthony Jaunet était alors le gagnant virtuel! Mais on s’est vite aperçu qu’il y avait eu une erreur d’une minute sur son temps. Lorsqu’on a rencontré l’entraîneur de l’équipe à la cafétéria, il a été plutôt surpris d’apprendre que son coureur n’était plus premier mais bien 9e à 38 secondes de Cozza. Résultat : petite crisette dans la salle des officiels et menace, à peine voilée, de quitter la course. Jaunet, qui passait par là, en a rajouté : " Même pas foutu de chronométrer une course ces Québécois. " Le calme est finalement revenu mais on soupçonne la formation française d’en avoir gros sur le cœur.

La bataille pour le maillot brun reprend de plus belle en fin d’après-midi alors que les coureurs partiront de Senneterre pour revenir à Val-d’Or. Et elle risque d’être passablement animée puisqu’une dizaine de coureurs se retrouvent à moins d’une minute de Lacombe.

La mine réjouie
Cette 4e étape est vraiment très particulière. Le soir précédent la tenue du contre-la-montre individuel, les organisateurs descendent tous les vélos des coureurs dans la mine, à 380 m sous terre. Ils sont alors placés dans différentes galeries tout près de la ligne de départ.

Le jour même de l’étape on descend les coureurs, les officiels et certains chanceux comme votre humble serviteur. C’est un espèce de tracteur qui nous amène sous terre. Il y a trois vagues successives de départ. Les coureurs sont placés dans une grotte (c’est l’auditorium de la Cité de l’Or) et ils attendent patiemment qu’on les appelle. Ils peuvent se réchauffer pendant cinq minutes sur des vélos stationnaires. Ils sont ensuite accompagnés par des bénévoles qui les enveloppent d’une couverture alors qu’ils se dirigent vers le départ.

À quelques mètres de la ligne, d’autres bénévoles récupèrent les vélos des coureurs et les installent sur les supports d’entraînement. Ils ont encore cinq minutes pour se réchauffer (tout est chronométré pour permettre à tout le monde d’être sur un pied d’égalité). Dernière vérification des braquets et c’est le départ.

La rampe qui surgit littéralement de la mine est asphaltée en partie. Sur 500 m, en montée (17 % de moyenne), les coureurs en bavent un coup. D’autant plus qu’avec 100 % d’humidité et une température de 8 C, le parcours est glissant à certains endroits.


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