Philippe Cantin

Steve Bauer a connu une journée misérable hier. Il a terminé au 139e rang de l'étape contre la montre Argentan-Alençon, 10min44s derrière le vainqueur. Cette performance illustre à quel point le cycliste canadien n'est pas à son aise depuis le début du Tour.

«Je n'ai jamais eu d'aussi mauvaises jambes dans la première semaine du Tour de France, a affirmé Bauer. Après le Tour de Suisse, je n'ai pas réussi à récupérer suffisamment. J'en paie aujourd'hui le prix.»

Cette randonnée au pays des Helvètes a eu lieu à la fin du mois de juin. Bauer espérait y améliorer sa forme, spécialement en vue des étapes de montagne du Tour de France. Les meilleurs plans, on le voit bien, ne produisent pas toujours les résultats souhaités.

Durant la première semaine du Tour, Bauer n'a pas menacé une seule fois pour la victoire d'étape, lui qui aime habituellement s'infiltrer dans une échappée et tenter le gros coup. «Jeudi, j'ai même éprouvé des ennuis à me maintenir parmi le peloton. Ce n'est pas mon habitude.»

Bauer se dirige vers un Tour désastreux. Il occupe le 115e rang du classement général et rien ne lui permet d'espérer un vif redressement. Le contraste avec sa performance de l'an dernier, quand il a roulé en jaune pendant dix jours, est saisissant.

«Je ne suis plus dans la course, a avoué Bauer, après l'étape d'hier. Je tenterai maintenant de remporter une étape, seul objectif réaliste.»

Dans le passé, la montagne a fait mal à Bauer. Cette fois, ses problèmes surviennent avant même le passage des Alpes et des Pyrénées. En quittant son vélo hier, il était déçu et furieux.

Sans être avide de publicité, Bauer ne souhaitait tout de même pas que son Tour 1991 se déroule dans l'anonymat le plus complet.

Page mise en ligne par SVP

Consultez notre ENCYCLOPÉDIE sportive