7 avril 2005

Lance Armstrong flingue à son tour

Un ex-assistant du Texan l’accuse de dopage. Le vainqueur du Tour porte plainte.

Frédéric Sugnot

Reconverti équipier modèle sur le Tour des Flandres, dimanche dernier, Lance Armstrong n’a pu emmener son compatriote George Hincapie à la victoire. Le sextuple vainqueur du Tour de France a franchi la ligne d’arrivée au 28e rang dans un groupe d’attardés. Vexé ou non par cet échec, il a en tout cas quitté la Belgique, sans dire un mot. Il ne devrait maintenant revenir en Europe que début juin pour le Dauphiné libéré.

Faute de s’exprimer de vive voix, Lance Armstrong l’a fait ces dernières heures par voie d’avocat interposé. Selon la presse américaine de mardi, il a ainsi déposé plainte auprès d’un juge texan contre son ex-assistant, qui avait révélé le 31 mars à la justice de ce même État, avoir trouvé début 2004 un produit dopant au domicile du champion cycliste américain contre lequel il est en procès. Cette plainte d’Armstrong est assortie d’une demande en dommages et intérêts de 125 000 dollars (96 500 euros environ) contre son ancien employé, Mike Anderson.

L’ex-assistant du leader de l’équipe Discovery Channel prétendait dans sa plainte avoir découvert, en février 2004, dans la salle de bains du domicile espagnol d’Armstrong, une boîte contenant de « l’androsterin [un stéroïde anabolisant, précurseur de la testostérone - NDLR] ou quelque chose comme ça ».

Anderson a par ailleurs indiqué à la justice qu’il « y avait une volonté délibérée d’un groupe de personnes malveillantes de mettre tout en oeuvre pour que Lance Armstrong gagne le Tour de France, trichant à des fins de profit, avec l’utilisation de substances prohibées tout en prétendant qu’Armstrong est propre et ne se dope pas (...). Un plan diabolique, malhonnête et accablant qui égale les plus grands scandales de l’histoire du sport ».

Une interprétation de l’histoire qui n’a pas eu l’heur de plaire aux défenseurs de Lance Armstrong. C’est « un tissu d’idioties à caractère diffamatoire fondé sur un chapelet de mensonges à caractère sensationnel et de preuves fabriquées », écrivent à la justice les avocats du champion rescapé du cancer.

En attendant que la justice démêle le vrai du faux, ce n’est pas la première fois qu’Armstrong est la cible d’accusations de dopage de la part de membres de son entourage. Avant le départ du Tour de France 2004, Emma O’Reilly, une autre ex-assistante, s’était épanchée dans un livre d’enquêtes sur les liens de son patron avec le dopage.


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