24 août 2005

L'assureur américain en conflit avec Armstrong
conforté "dans sa position"

PARIS (AP) - L'assureur américain SCA Promotions, qui refuse de verser une prime de cinq millions à Lance Armstrong pour ses victoires dans le Tour de France, est "conforté dans sa position" après les révélations du journal "L'Equipe" sur l'utilisation présumée d'EPO par le champion texan pendant la Grande Boucle 1999.

"Ces éléments confortent SCA dans sa position", a déclaré mardi à l'Associated Press l'un des avocats de la compagnie, Me Thibault de Montbrial. "Ils sont d'autant plus importants qu'ils datent d'avant la signature du contrat. Ce sont des éléments qu'il a dissimulés."

Selon l'enquête du quotidien sportif, six échantillons d'urine d'Armstrong prélevés pendant le Tour de France 1999 et analysés en 2004 ont révélé la présence d'EPO.

"En 2001, M. Armstrong a signé un contrat avec SCA", a rappelé l'avocat. "C'était un pari sur lui-même. Il a parié qu'il arriverait à gagner plusieurs Tours. A cette époque, il en avait déjà deux. SCA a accepté ce pari en fixant un prix au pari, qui était de 400.000 dollars, et en acceptant de payer des sommes exponentielles en cas de victoire."

"Les trois premières années, ces victoires lui ont rapporté 4,5 millions de dollars au total", a poursuivi M. de Montbrial. "C'était un bon deal pour lui, à un peu plus de 10 contre 1. Pour sa victoire en 2004, il devait toucher 5 millions de plus."

C'est à ce moment-là que SCA a décidé de retenir le versement de la prime, mettant en avant les accusations de dopage portées à l'encontre d'Armstrong dans le livre "L.A. Confidential, les secrets de Lance Armstrong".

Chris Compton, un autre avocat de SCA, avait alors déclaré que la société souhaitait avoir accès au dossier médical d'Armstrong avant de verser l'argent. Le clan du septuple vainqueur de la Grande Boucle a alors porté plainte, soutenant que SCA n'avait pas le droit de mettre en cause ses victoires dans le Tour de France attestées par les autorités du cyclisme.

"Mais le but de SCA n'est pas de démontrer qu'il a triché", a souligné Me de Montbrial mardi. "C'est une argumentation de droit civil. Quand on signe un contrat, ce doit être fait de bonne foi. Les deux parties ne doivent rien se cacher. Là, Armstrong a caché qu'il augmentait ses chances en trichant. Si SCA avait su qu'il y avait déjà eu de tels indices, le contrat n'aurait pas pris le risque de signer un tel contrat."

Selon Me de Montbrial, le procès devrait avoir lieu dans un délai de six à huit mois à Dallas.

"Il entendait capitaliser sur tous ses succès sportifs", a-t-il ajouté. "S'il est pris, il aura beaucoup de mal à se relever. Il n'est pas interdit de penser qu'Armstrong soit ruiné par cette affaire."


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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