26 février 2004

Piétons et cyclistes la nuit :
une « réflexion » s'impose...

Michel Thevenin

Une lectrice colmarienne nous fait part de ses craintes quand elle roule à la nuit tombée : « Piétons et cyclistes ne sont pas assez bien signalés et j'ai déjà souvent frôlé l'accident ». Elle a raison : 53 % des piétons et 26 % des cyclistes tués le sont de nuit, principalement en ville (*).

« Les automobilistes ont la peur du gendarme, mais cette répression devrait s'étendre aux cyclistes et aux piétons mal signalés la nuit. De même, pourquoi ne pas imaginer des dispositifs réfléchissants à installer sur les roues des landaus et poussettes » s'interroge notre lectrice.

En fait, de tels dispositifs existent. Ils sont faciles à installer et peu coûteux. Reste à vaincre la négligence... ou les impératifs de la mode. Ainsi, plusieurs marques de chaussures de sport (comme en portent la plupart des enfants et adolescents) prévoient des équipements réfléchissants. Ceux-ci sont hélas inopérants quand ils sont masqués par des bas de pantalons « pattes d'éléphant » ou « baggy »...

On trouve également des cartables équipés de tels dispositifs. Ou à défaut, il existe des bandes réfléchissantes à coller ou à « scratcher ».

Visible à 150 m
Si aucun de ces dispositifs n'est obligatoire pour les piétons, il n'en est pas de même pour les cyclistes... dont un bon tiers roule sans aucun éclairage. De nuit, ceux-ci doivent être équipés d'un système lumineux blanc ou jaune à l'avant, rouge à l'arrière, ainsi que (de nuit comme de jour) de catadioptres blanc à l'avant, rouge à l'arrière et orange sur les pédales (articles R.313-18 et suivants du Code de la route).

L'amende est de 11 € (soit environ le prix d'un dispositif d'éclairage...). Un conseil : préférer les systèmes à piles (amovibles pour éviter le vol) qui restent allumés à l'arrêt.

Du matériel peu ruineux, facile à installer... et particulièrement efficace de nuit. Ainsi, les catadioptres orange sur les pédales se voient à 150 m. Surtout sur la pédale en position basse (puisque les codes des voitures éclairent selon un angle plongeant). Cette lumière en mouvement attire infailliblement l'oeil. C'est d'autant plus important que l'acuité visuelle est diminuée d'au moins 30 % de nuit et que la vue stéréoscopique (estimation des distances) est diminuée.

Sur sol glissant, il faut près de 60 m à une voiture roulant à 50 km/h pour s'arrêter. Sans aucun équipement lumineux, un cycliste ne sera décelé qu'à une trentaine de mètres (150 m avec des dispositifs réfléchissants).

De quoi faire... réfléchir !


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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