21 juillet 2008

Pluie de contraventions

Le message disant qu'il faut conduire avec les mains libres ne semble pas avoir encore passé. En moins de trois semaines, depuis l'entrée en vigueur de l'interdiction d'utiliser le cellulaire en voiture, au moins de 2000 contraventions ont été décernées à des automobilistes récalcitrants.

Charles Poulin et Daniel Renaud

À lui seul, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a décerné 847 contraventions en 14 jours, soit une moyenne de 60 par jour. La SQ, qui n'a pas effectué de compilation de ces chiffres, pourrait facilement égaler le nombre de billets émis par le SPVM.

« Ça ne me surprendrait pas, affirme l'ancien chef de la sécurité routière de la SQ, Robert Poeti. Avec son territoire et ses 2500 policiers, ils pourraient avoir distribué l'équivalent de ce qui s'est fait à Montréal. »

À la police du Roussillon et de Châteauguay, on a dénombré 64 et 20 billets en 17 jours, tandis que la police de Gatineau en a donné 38 en deux semaines.

Les contrevenants risquent une amende de 115 $.

« C'est le signe que des gens n'ont pas encore compris qu'ils doivent décrocher de leur cellulaire », affirme l'agent Guy Lépine, de la police du Roussillon.

« Pourtant, ceux qui travaillent beaucoup dans leur voiture se sont procuré un mains-libres, ajoute-t-il. Mais les gens qui l'utilisent occasionnellement semblent résister au changement. »

Pirouettes
Les personnes qui refusent de se munir d'un dispositif mains libres semblent prêtes à tout pour éviter de se faire prendre.

« Les gens font des pirouettes lorsqu'ils voient passer une voiture de patrouille, indique la porte-parole de la police de Châteauguay, Nathalie Langevin. Quand ils nous aperçoivent, ils le cachent entre leurs jambes ou ailleurs. »

« Je connais quelqu'un qui avait posé un velcro sur sa ceinture de sécurité en attendant de recevoir son oreillette, avoue Robert Poeti. Comme ça, elle pouvait parler en collant son oreille sur sa ceinture, sans le tenir dans ses mains. »

Certains estiment que les récalcitrants ne composent qu'une minorité.

« Il y a beaucoup moins de monde qui utilise le cellulaire au volant. Des observations, qui n'ont rien de scientifiques, nous font croire qu'une bonne partie de la population s'est conformée à la nouvelle loi et que les automobilistes ont acquis un système de communication mains libres », affirme de son côté le commandant Éric Godin de la Division de la sécurité routière de la police de la ville de Montréal.


21 juillet 2008

« Aucune excuse »

Les gens qui se promènent encore avec un cellulaire à la main alors qu'ils conduisent leur voiture n'ont aucune excuse pour expliquer leur comportement, estime un expert en sécurité routière.

Charles Poulin

Robert Poeti, ancien chef de la sécurité routière à la Sûreté du Québec, croit que les automobilistes ont eu suffisamment de temps pour s'adapter à la nouvelle loi.

« C'est assez rare que des changements de cette nature comportent une période de grâce de trois mois, fait-il remarquer. Ce que ça a permis de faire, c'était de dire Vous avez le temps de vous trouver un appareil mains libres. »

« Aujourd'hui, on n'a aucune excuse quand on se fait prendre avec son cellulaire à la main, tranche M. Poeti. Ceux qui l'utilisent encore font preuve de négligence. »

L'ancien policier s'est dit déçu lorsqu'il a appris le nombre de constats d'infraction remis lors des premières semaines suivant l'entrée en vigueur des modifications à la Loi sur la sécurité routière.

« Je trouve que c'est beaucoup, estime- t-il. Cette loi était attendue. »

Le pire, croit Robert Poeti, c'est qu'un plan B coûte beaucoup moins cher que de payer une amende.

« S'acheter une deuxième oreillette en cas de panne de la première s'avère plus économique que l'amende et les trois points de démérite », indique-t-il.


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Guy Maguire, webmestre, info@veloptimum.net
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