Tour d’Espagne

L’Alto de l’Angliru provoque des changements au classement général

Montréal, 1er novembre 2020 - Primoz Roglic (Jumbo-Visma) a pu compter sur un maximum de coéquipiers dans la terrible montée de l’Alto de l'Angliru, sauf cela n’aura pas été suffisant pour qu’il conserve son maillot de meneur. Dimanche, à la 12e étape du Tour d’Espagne, le Slovène a concédé 10 secondes sur l’Équatorien Richard Carapaz qui reprend le maillot rouge. Le Britannique Hugh Carthy (EF Pro Cycling) s’est imposé en solo, alors que l’Irlandais Dan Martin, meneur de l’équipe Israel Start-Up Nation dont fait partie le Montréalais James Piccoli, s’est classé septième.

Piccoli a été le 115e à rallier l’arrivée avec un retard de près de 31 minutes. Dans cette courte étape de 109 kilomètres, mais intense avec ses cinq cols, l’athlète de 29 ans a pu épauler Dan Martin jusqu’à la marque des 50 kilomètres à faire lorsqu’il s’est fait décrocher du peloton.

Au classement général, Carapaz a 10 secondes d’avance sur Roglic. Grâce à sa victoire, Carthy (+32 secondes) remonte au troisième rang pour passer devant Martin (+35 secondes). Piccoli est au 124e rang à un peu moins de 3 heures.

« J’avais un peu mal aujourd’hui et hier, car j’ai fait deux chutes pas très graves, mais ç’a quand même bien été aujourd’hui (dimanche). C’était mieux qu’hier. Dan (Martin) a fait une autre belle performance et nous allons bien profiter de la journée de repos de demain, a soutenu Piccoli. Le contre-la-montre (mardi) sera un peu une autre journée de repos où je voudrai juste finir dans les délais pour conserver mon énergie. »

Piccoli se dit encouragé de voir son meneur dans le coup pour le classement général où les écarts demeurent serrés, même si la douzaine de journées de courses commence à se faire ressentir.

« Je suis un peu fatigué comme tout le monde. Ce que je trouve drôle, c’est que chaque jour, je ressens des sensations différentes aux jambes. Nous venons de passer les deux semaines les plus difficiles où chaque journée s’est déroulée à 100 % et à pleins gaz. »

Les Jumbo-Visma ont contrôlé l’écart séparant le peloton de l’échappée du jour pendant une bonne partie de la journée avant que les Movistar ne prennent les choses en main avec une cinquantaine de kilomètres à faire. La formation espagnole fut ensuite épaulée par les Ineos-Grenadiers dans l’avant-dernière montée, notamment avec l’ancien vainqueur de la Vuelta, Chris Froome, qui a amené son coéquipier Carapaz dans sa roue.

Pendant ce temps devant, le Français Guillaume Martin (Cofidis) a continué sa quête de points pour augmenter son avance au classement du meilleur grimpeur.

Comme il fallait s’y attendre, le grand ménage du peloton a commencé dans l’ascension finale de 13 kilomètres. Une fois les derniers survivants de l’échappé rejoints, avec un peu plus de 10 kilomètres à faire, les maillots jaunes et noirs de Jumbo-Visma ont été nombreux et fidèles aux avant-postes, dont Robert Gesink et Jonas Vingegaard, qui ont pris de longs relais dans les secteurs allant jusqu’à 20% d’inclinaison. Sans coéquipier, Dan Martin a tout donné pour s’accrocher au groupe de tête.

À 3,5 kilomètres de la ligne, l’Espagnol Enric Mas (Movistar) a rapidement creusé un écart de 10 mètres pour rester seul en tête pendant un kilomètre. Carapaz a ensuite repris les choses en main pendant un moment avant que Carthy ne porte l’attaque décisive à environ un kilomètre et demi de l’arrivée. Debout sur les pédales, basculant sa monture de gauche à droite et grimaçant de douleur, le Britannique offre ainsi une deuxième victoire d’étape à son équipe après celle de l’Ontarien Michael Woods, mardi dernier, qui l’a fidèlement épaulé au début de la montée finale.

Lundi, les coureurs auront droit à une deuxième journée de repos depuis le début du tour.

Rédaction : M

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