Tour de France

Montréal, 12 juillet 2013 – On s’attendait à une arrivée au sprint massif au terme des 173 kilomètres séparant Tours et St-Amand-Montrond, mais les Saxo-Tinkoff en ont décidé autrement, vendredi, à la 13e étape du Tour de France. Dans une étape où les vents latéraux ont été propices à la formation de cassures dans le peloton, le Britannique Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step) a devancé au sprint le Slovaque Peter Sagan (Cannondale). David Veilleux (Europcar) termine en 74e place dans un groupe de 50 coureurs qui a accusé un retard de 9 min 54 s sur le gagnant.

Au classement général, Christopher Froome (Sky) demeure en tête, même s’il a vu son avance fondre de 1 min 10 s. Le Britannique compte désormais une priorité de 2 min 28 s sur le Néerlandais Bauke Mollema (Belkin). Les Saxo-Tinkoff Alberto Contador (Espagne, à 2 min 45 s) et Roman Kreuziger (République tchèque, à 2 min 48 s) ont remonté au classement en étant désormais troisième et quatrième.

Alejandro Valverde (Movistar) est le grand perdant du jour, lui qui passe de la 2e à la 16e place. Quant à David Veilleux il est 136e à 1 h 46 min 19 s.

« On savait qu’il y avait du vent, et il y en avait hier (jeudi) aussi, sauf qu’avec le vent, ça dépend toujours de ce que les équipes en avant veulent en faire. Et aujourd’hui, elles ont décidé de rouler vite! » a expliqué Veilleux après l’épreuve.

« Quand ç’a commencé, j’étais très mal placé à l’arrière du peloton. Au début, j’étais sûr que nous pourrions revenir, car j’étais avec Marcel Kittel (NDLR, vainqueur de trois étapes depuis le début du Tour), les Argos-Shimano et l’équipe Orica GreenEdge. Je me disais donc que ces équipes rouleraient vite pour revenir sur le groupe… sauf que nous ne sommes jamais rentrés. »

Des bordures qui font la vie dure
Les premiers coups de bordure significatifs sont apparus sous l’impulsion des Belkin et Omega Pharma-Quick Step, alors qu’il restait une cinquantaine de kilomètres à l’épreuve.

Au même moment, Pierre Rolland (Europcar) était victime d’une crevaison à sa roue arrière. Il a toutefois pu remonter rapidement en selle et revenir vers la tête de la course grâce au travail de ses coéquipiers.

« Pierre étant devant avec trois coéquipiers, alors il n’y avait pas de panique pour que je remonte vers lui. Nous avons fini par le rejoindre un peu plus tard, sauf qu’il ne nous a pas demandé de rouler afin de limiter les écarts étant donné qu’il ne vise pas une place au classement général », a précisé l’athlète de Cap-Rouge.

À 30 kilomètres de l’arrivée, le coup qui allait s’avérer le bon a été lancé lorsque les Saxo-Tinkoff ont pris la fuite en compagnie de leurs leaders Contador et Kreuziger. Dans ce groupe de 12 coureurs, on retrouvait également le maillot vert Peter Sagan et Mark Cavendish. Isolé derrière, Chris Froome s’est empressé de communiquer par radio avec son directeur sportif pour appeler des renforts qui sont arrivés trop tard. Les quatre Saxo-Tinkoff n’allaient pas rater pareille occasion et ils sont rapidement passés en mode de contre-la-montre par équipe pour creuser l’écart.

Samedi, une étape accidentée sera présentée entre St-Pourçain-sur-Sioule et Lyon sur une distance de 191 kilomètres. Un total de sept courts cols de troisième et quatrième catégorie attendra les coureurs. Un parcours qui sera propice aux échappées et Veilleux compte bien en faire partie.

« Il y a des bosses dans le final qui conviennent à plusieurs qui n’ont pas encore eu la chance de s’exprimer, alors c’est sûr qu’il va y avoir du sport. Les jambes étaient encore bonnes aujourd’hui alors oui, je vais essayer de me glisser dans une échappée demain. Je devrai par contre être intelligent et bien lire la course. »

À l’aube d’entamer sa troisième semaine de course qui comprendra notamment les mythiques ascensions du Mont Ventoux (dimanche) et de l’Alpe d’Huez (deux fois jeudi), le Québécois sent qu’il gère bien sa condition physique.

« Je suis resté conservateur au cours des derniers jours, ce qui m’a permis de garder mes énergies. D’un autre côté, j’entre un peu dans l’inconnu avec l’accumulation d’autant de jours de courses et la fatigue qui commence à s’accumuler. Je dois donc continuer à bien récupérer » de conclure Veilleux.

Rédaction : Mathieu Laberge

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