27 février 2004


Kathleen Butler, Christian Bernier, Michel Bujold et Wilber Deck représentent bien le genre
de cinglés du sport qui sont attirés par des événements comme la Grande Traversée.

Kathleen, Christian, Michel et Wilber
en mode dépassement continuel

CAP-AUX-0S, Gaspésie - La notion de dépassement de soi est très élastique et le devient encore plus quand elle est confrontée à un groupe de maniaques du sport.

Des articles de Martin Smith

Comme tout événement du genre, la Grande Traversée attire de grands mordus des défis sportifs.

Chaque Traverseur a des histoires intéressantes à raconter, mais on se contentera de vous en présenter quatre.

Christian Bernier est urgentologue, directeur de la santé publique pour la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, conjoint de la coordonnatrice Claudine Roy et papa de Clovis, le plus jeune Traverseur.

Un des deux premiers Québécois à avoir fait un sommet de plus de 8000 mètres avec la conquête du Gasherbrunn en 1990, cet homme de 49 ans vit depuis toujours une vie axée sur la nature, l'entraînement et le sport.

« L'été, pour s'amuser avec des amis, on fait en vélo la boucle Gaspé, L'Anse-Pleureuse, Murdochville et Gaspé dans la même journée », dit-il au sujet de cette promenade de 280 kilomètres.

Lorsqu'il s'est installé à Gaspé il y a près de vingt ans, il avait commencé par passer 40 jours dans les Chic-Chocs avec sa blonde.

« Ma fascination pour les montagnes, mon goût des sommets est né en Gaspésie », dit-il.

Christian Bernier a été appelé à se dépasser encore davantage à partir du milieu des années 1990 après avoir recruté Wilber Deck, un jeune Ontarien spécialisé en médecine publique.

« C'est un compagnon de sport increvable, dit Bernier. Je le fais baver en ski de fond, mais il me le remet bien en cyclisme. Avec Wilber sur un vélo, les pédales ont intérêt à tourner! »

L'ingénieur et la diabétique
Michel Bujold, ingénieur mécanique de Saint-Siméon de Bonaventure, est un autre maniaque pour qui the sky is the limit au chapitre du dépassement de soi sportif.

« Avec trois amis, nous avons établi un record en vélo l'été dernier avec le Défi Trans-Canada. Nous avons mis seize jours en alternant les périodes de quatre heures de vélo et de repos pour couvrir les 5846 kilomètres séparant Victoria de Gaspé. »

Au cours d'une journée record, ils ont parcouru 450 kilomètres en douze heures. Depuis quelques années, Bujold se tape entre 10 000 et 20 000 kilomètres par année, y compris l'hiver.

Kathleen Butler, elle, a été double championne du monde universitaire de ski alpin au tout début des années 1970.

Cette Montréalaise de 55 ans est diabétique depuis l'âge de 41 ans mais a refusé de laisser cette condition l'empêcher de vivre ses trips de sport.

« J'ai fait la Traversée du Bout du Bout du Saint-Laurent en 1989, plus de 1500 kilomètres de vélo en solitaire en Provence, une randonnée de 750 kilomètres de ski de fond entre Havre-Saint-Pierre et Blanc-Sablon, en plus d'expéditions au Labrador et à la Terre de Baffin », dit cette mère de quatre jeunes âgés de 15 à 23 ans.

En fait, ses amis sont carrément admiratifs face à son tempérament.

« On avait organisé une expédition de ski de fond et Kathleen est arrivée avec un bras en écharpe à cause d'une tendinite, se rappelle Gilles Charbonneau. Pas question de déclarer forfait. Elle a skié les trois jours avec un seul bâton. »

Christian Bernier résume bien l'importance du sport dans la vie de chacune de ces personnes et des autres Traverseurs.

« C'est plus facile d'aimer profondément la vie quand on a la condition physique pour la savourer à plein, dit-il. C'est un choix, mais la liberté, il ne faut pas l'oublier, se construit au jour le jour. »

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