2 juin 2002
Lyne Bessette rayonnaît autant que sa compatriote Geneviève Jeanson après cette éreintante épreuve.

| Des articles de Martin Smith |
« Cette performance me rassure beaucoup », a affirmé la cycliste de Lac-Brome qui est âgée de 27 ans.
« Si j'avais fini au 20e rang, ça aurait été dur pour le moral, a-t-elle ajouté. Ça aurait voulu dire que les décisions difficiles que je venais de prendre n'auraient servi à rien. Maintenant, je sais qu'il ne me manque pas grand-chose pour être au sommet de ma forme. »
« D'ici à décembre, je devrais être pas pire... », a-t-elle lancé en pouffant de rire.
À peine deux semaines après avoir annoncé qu'elle quittait l'équipe Saturn, Bessette a vu deux de ses ex-coéquipières la devancer au classement de l'épreuve. Elle en a cependant devancé trois autres, dont la leader Petra Rossner.
« Je ne tire aucune satisfaction particulière, a-t-elle dit. Le plus important, c'est d'avoir réalisé une bonne course qui me remet en confiance. »
Bessette avait évoqué l'éventualité d'une alliance en course avec Jeanson, mais l'occasion ne s'est pas présentée.
« Même que j'ai probablement plus nui à Geneviève que je ne l'ai aidée, a dit Bessette, car je suis en partie responsable de sa crevaison au 4e tour. J'ai dû me tasser en vitesse pour éviter deux filles de l'équipe Sponsor Service qui ont fait un crochet. Or, Geneviève était dans ma roue et j'ai accroché son pneu avant avec une de mes pédales. Elle a donc perdu du temps pour changer de pneu. »
Quant à l'échappée gagnante, Bessette avoue avoir été aussi surprise que les autres concurrentes.
« En plus, j'étais en train de boire une gorgée de Coke, a-t-elle raconté. Le problème, c'est que si une fille avait décidé de partir en chasse pour fermer l'écart, elle se serait sacrifiée pour la dernière montée. »
« Comme Deirdre et Anna ne sont pas des deux de pique, elles n'ont pas raté leur chance, a-t-elle souligné. Finalement, dans la dernière montée, ça s'est mis à aller plus vite. Comme Geneviève avait plus de gaz que tout le monde, elle a pris la dernière place sur le podium. »
Doublement satisfaite
La grande gagnante, elle, était évidemment ravie de son exploit.
« Il y a parfois un peu de chance qui entre en ligne de compte dans le cyclisme sur route et, cette fois-ci, c'est à moi qu'elle a souri », a déclaré Deirdre Demet-Barry, déjà présente, mais sans grand succès, en 1998 et en 2000.
« C'est doublement satisfaisant de signer une victoire à Montréal parce que c'est le parcours le plus difficile de tout le circuit», a-t-elle dit pour conclure.
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