Note du webmestre :
Quand nous regardons le Téléjournal à Radio-Canada, ça nous fait toujours sourire d’entendre Bernard Derome présenter un collaborateur à titre de chef de bureau à Québec ou à Ottawa…
VÉLOPTIMUM n’a pas de chef de bureau en Europe, mais, bien mieux, profite de l’enthousiasme sans borne
de l’ami Daniel Fertin pour l’univers cycliste. Hier il s’est débrouillé pour rencontrer le pape en personne.
Et le faire parler du Québec, par surcroît !


Eddy Merckx autographiant le livre Les Hommes de Merckx pour Daniel Fertin
photo : Eric Caron

Eddy Merckx, je me souviens

Daniel FERTIN

A l’évocation de Montréal, Eddy Merckx, celui qui a tout gagné, et qui ne se contentait pas de gagner mais voulait aussi gagner le lendemain, évoque immédiatement un très bon souvenir. « C’était en septante-quatre, l’année où j’ai été pour la dernière fois Champion du Monde, après une saison très chargée ». Le « Cannibale » se souvient surtout du magnifique parcours qui avait été proposé aux coureurs et évoque avec admiration et peut-être nostalgie les pentes du Mont Royal. Il se souvient aussi avoir été à l’inauguration de la route cyclable et être retourné plusieurs fois au Québec pour des raisons professionnelles et c’est toujours avec plaisir qu’il traverse l’Atlantique.

Bien sûr Eddy ne peut parler du Canada sans parler de son fils Axel Merckx qui est justement marié avec Jodi, une canadienne, et qui vit en hiver outre-Atlantique. Durant la saison cycliste, il préfère le chaud climat de Monaco. Eddy Merckx s’est arrêté en Colombie-Britannique, bien sûr, après le salon de Las Vegas, pour y voir ses deux petites filles Axana Taylor et Athina Grace. Il faut dire qu’Eddy Merckx est un véritable papy gâteau avec ses petits enfants et on le voit de temps en temps rouler à vélo dans la cour de l’usine qu’il dirige avec son petit fils.

Quand il parle du Canada, Eddy Merckx semble subjugué par la grandeur du pays et l’immensité de ses ressources naturelles, évidemment il n’y a rien de comparable avec les dimensions géographiques de la Belgique !

Eddy Merckx m’avoue ne pas trop suivre le cyclisme québécois et préfère m’entretenir du cyclisme canadien en particulier et de Steeve Bauer. Il se souvient aussi d’un événement qui l’avait marqué, le rendez-vous 84 à Québec en présence de tous les sportifs, mais il regrette actuellement de ne suivre le cyclisme que dans les grandes lignes à cause de son activité et de ses nombreux voyages pour promouvoir ses vélos dans le monde entier. Il espère cependant « que demain il y aura un grand champion canadien et pourquoi pas du Québec ».

A ma question de ce qu’il manque au cyclisme québécois pour encore se développer sur le plan international, il me répond qu’à son avis ce développement passe par un contact encore plus poussé avec l’Europe. « Car l’Europe est toujours un peu le berceau du cyclisme ». Pour le seul personnage, avec le Roi des Belges, qui réunit les flamands et les wallons, les nord-américains devraient venir plus souvent courir en Europe pour améliorer leur niveau.

Mais avant tout le développement passe par un accroissement des routes cyclables pour que les jeunes puissent rouler en toute sécurité. « On ne peut rendre un sport populaire sans commencer par la base, il faut que les jeunes soient motivés pour faire du sport et du vélo en particulier ».

On le voit donc, pour Eddy Merckx le cyclisme a un avenir, au Québec comme en Europe, mais son avenir passera par la motivation de ses jeunes pratiquants à qui les dirigeants doivent donner le maximum de possibilité et de sécurité.


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